Le projet Tria Nomina


TRIA NOMINA, les origines

Ce terme remonte, par son ancienneté, à la République romaine il y a plus de 2000 ans, et désigne l’association d’un praenomen, d’un nomen et d’un cognomen.

Le praenomen, ancêtre du prénom, tient lieu d’appellation individuelle. Il était d’usage, pour les citoyens patriciens, d’en assurer une transmission héréditaire et masculine.

Le nomen est, quant à lui, le nom qui distingue la gens, un groupe de personnes partageant la même origine patrilinéaire, et qui est la marque de leur ancienneté. Le terme gens se réfère, en outre, à l’idée de peuple.

Le cognonem fait figure de surnom, héréditaire, et différenciant les membres d’une même gens, il peut se faire l’écho d’un point particulier ou d’un succès militaire. Les Romains imposèrent la déclaration des nouveaux-nés, obligation qui existait encore sous le règne de Constantin. La tria nomina perdit néanmoins sa valeur suite à l’octroi de la citoyenneté, par la Constitution antonine de l’an 212, à l’ensemble des hommes libres de l’Empire. La gens disparut dans les siècles qui suivirent.

Plusieurs historiens voient dans cet octroi de la citoyenneté romaine sans condition de mérite ni hérédité émanant du droit du sang l’une des causes du déclin de l’Empire. Par opposition à cette perte progressive de la tria nomina, l’aristocratie romaine accumula jusqu’au Ve siècle les cognomina : un individu pouvait en porter une quarantaine, en hommage à ses ancêtres proches ou plus lointains, paternels et maternels.

Ainsi notre choix du terme tria nomina à notre étude porte en lui l’idée d’un attachement à l’histoire, au droit du sang, à l’ancienneté, que les Romains d’ancienne extraction tentèrent de préserver. L’on peut aussi rapprocher, d’une part, Tria, et d’autre part, Trinité, terme saint dont l’origine remonte à Théophile, évêque d’Antioche au IIe siècle, de culture grecque, auteur du Traité à Autolycus.

La foi chrétienne, l’héritage romain et les fondements antiques se rejoignent dans ce concept de Tria Nomina.

Aspects éthiques

Le généalogiste historique comme le généalogiste successoral sont tenus d’assurer tant une représentation honnête qu’une action sincère de leur noble métier, missions dont les fondements sont détaillés dans les sources législatives et déontologiques.

Nonobstant ces principes, nombreux sont les professionnels qui proposent sans nuance préalable des tarifs établis sur la base d’un ancêtre, d’un nombre prédéfini d’ancêtres compris dans une ascendance remontant à tel ou tel degré générationnel, ou même à l’acte. C’est pourquoi nous préférons produire d’abord un devis (gratuit) établi sur un taux moyen journalier (TMJ) lui même conditionné en fonction des dates et localisations géographiques des recherches.

La connaissance généalogique, puise ses constituants dans les différents fonds archivistiques, que les aléas du temps et ceux inhérents aux sociétés, puis les conditions de conservation, ont affectés. La disponibilité des sources est loin d’être uniforme ; au contraire, elle varie à chaque échelle, un village pouvant disposer de registres très anciens quand l’autre, voisin, a perdu les siens. Il nous apparaît primordial d’expliciter clairement ce point à tout client, et plus particulièrement encore à tout client souhaitant une recherche à l’étranger. En dehors des sociétés occidentales, des Amériques, et dans une moindre mesure des anciens territoires coloniaux, il n’est guère possible de reconstituer plusieurs siècles d’ascendance. La tenue institutionnalisée de registres est un leg des Romains que les Chrétiens ont, sur un temps long, fortifié. 

Ce faisant, un diagnostic des potentialités archivistiques doit être effectué avant toute recherche, prenant la forme d’un questionnaire banal d’apparence : dans quel(s) pays, régions et départements avez-vous, à votre connaissance, des ancêtres ? Cette question, associée à une connaissance générale des potentiels archivistiques en France, permet de personnaliser la démarche. L’étude généalogique TRIA NOMINA met un point d’honneur à considérer chaque client unique et chargée d’une histoire intéressante, et non l’énième maillon d’une chaîne commerciale.

Conceptualisation des prestations

La démarche entreprise nous situe aux croisements des études foncières, généalogiques, historiques et successorales, entre histoire, généalogie, droit et géographie. Conceptualiser, et améliorer les prestations proposées, s’impose logiquement. 

Proposer des prestations classiques, à l’instar du traditionnel « arbre généalogique x générations comprenant la liste des ancêtres et les actes NMD » ou « matricules militaires de vos ancêtres » ne revêt guère d’intérêt. Notre travail est celui de géographes et d’historiens, animés par la volonté d’ancrer les gens dans leurs territoires et leurs histoires, de relier le fait particulier à la grande Histoire, mais également celui d’enquêteurs, fournissant des preuves archivistiques reconstituant l’histoire d’une parcelle, d’un bâtiment

 

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